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Nous étions 19 adhérents CEA/Grenoble et 2 personnes extérieures à partir, du 15 au 18 avril 2025, sur « La route des moulins de Corrèze » avec notre chauffeur Vinh qui, d’emblée, a conquis notre groupe par sa gentillesse, son professionnalisme et son calme à toute épreuve quelle que soit la situation. Bravo à lui !

Nous étions les premiers à tester ce nouveau voyage organisé par la société « EUROPE Autocars« . Autant le dire tout de suite, nous avons été enchantés par ce circuit, tant par l’intérêt des visites réalisées par des personnes passionnées et passionnantes, que par la qualité des repas (à base de produits locaux) et par l’hébergement à l’hôtel EUROPA (commune de Maussac) dont les charmants propriétaires ont été aux petit soins pour nous.

Ce voyage a également bénéficié d’une bonne étoile car la météo, bien que changeante et parfois « humide », a été globalement clémente avec nous pendant les visites en extérieur, alors qu’à Grenoble c’était … « froid, pluie, voire neige » brrrr…

Premier jour. Après un parcours un peu perturbé par des bouchons liés à des accidents, nous avons fait une halte pour le déjeuner à Ambert (célèbre pour sa fourme …) ; premier très bon repas au restaurant « les copains« . Puis direction la vallée de Laga pour notre première visite : le « Moulin Richard de Bas » qui est un moulin à papier unique en son genre, classé Monument historique depuis 1983. Après différentes informations sur son histoire nous avons pu assister à différentes étapes de la réalisation de papier à partir de la pâte issue de tissus. En fin de visite, chacun a pu, à la boutique, admirer et acheter de beaux articles produits sur place…

En fin d’après-midi, après la traversée tranquille de magnifiques paysages de forêts et de champs verdoyants, avec quelques rayons de soleil, nous avons été chaleureusement accueillis à l’hôtel EUROPA, à Maussac, petit coin de sérénité, entouré d’arbres et de champs…

Deuxième jour. Après un peu de route, et une descente vers la rivière par une petite route en virages parfois serrés, la matinée a débuté par une balade de 2 heures (le temps s’est heureusement un peu éclairci) en gabare, à partir de la petite localité de Soursac. C’était la toute première sortie de l’année 2025 pour la gabare et … ses deux « gabariers« . Ces derniers nous ont donc permis de découvrir, à la fois la beauté de la vallée de la Dordogne et la passionnante histoire des gabares (assez rudimentaires et qui ne servaient qu’une fois pour la descente, dans les rapides, du bois coupé, et étaient vendues à l’arrivée comme bois de chauffage pour éviter la remontée ! ) et des gabariers à la vie dangereuse, émaillée de petits trous de mémoire, du guide-conteur le plus ancien [qui n’avait pas « révisé » ? 🙂 ], qui nous bien amusés. Merci encore à eux !

Après débarquement, excellent repas au restaurant à côté, « Au Triolet« , qui fait aussi salle de spectacle et … musée (affiches des artistes « d’antan », instruments divers…) ; vraiment intéressant dans cet endroit un peu isolé …

Puis nous avons repris la route, direction Valiergues pour y découvrir l’histoire d’un des derniers moulins à vent de Corrèze, actuellement en état de marche car magnifiquement restauré au début des années 2000 par un collectif de passionnés qui en assure les visites (à noter que, pour les démonstrations, les ailes tournent grâce à un moteur électrique… 🙂 ) ; à noter que d’antan, lorsqu’il était en fonction, l’environnement du moulin était totalement déboisé (contrairement à nos jours) afin de profiter pleinement du vent qui soufflait en ce lieu élevé…

Puis nous avons repris la route en direction du plateau de Millevaches pour y découvrir, à Razel dans un site sauvage, 3 des environ 1700 moulins à eau de Corrèze servant d’antan aux populations isolées à produire essentiellement leur farine. Notre guide nous explique en chemin la signification de Millevaches, venant de « vaccas = sources » ! …. puis retour à l’hôtel ….

Troisième jour. En route pour Ligneyrac et le « Moulin de la Vie Contée » qui est se consacre à l’élaboration de l’huile de noix. Nous y sommes accueillis par le responsable du moulin, originaire de Saint Martin d’Hères (le Monde est petit !), qui avec son épouse, fille des propriétaires de la plantation de noyers, a fait une reconversion professionnelle totale. Cet ingénieur (travaillait dans les éoliennes…), passionné par le challenge, a remis en état le moulin et redécouvert les recettes ancestrales du pressage des noix avec des meules en pierre, et de la fabrication de l’huile : meulage, torréfaction (en vue d’extraire plus d’huile) et pressage. Une dégustation nous est offerte des différentes huiles ainsi que des produits dérivés, à base des cerneaux de noix, qu’ils sont en train de développer. Un beau moment partagé de passion et d’histoire humaine ! Chacun a pu faire des emplettes intéressantes à la boutique attenante.

La pause déjeuner a été également un moment d’exception dans une ferme auberge, « La ferme de Berle« , à Collonges-la-rouge, autour d’un repas exclusivement composé de produits issus de la ferme. Cette fois, c’est un jeune couple avec un enfant qui a décidé de poursuivre la tradition familiale, d’une cuisine de terroir simple et savoureuse qui a plu à toute l’assemblée… Tous nos vœux de réussite à cette onzième génération !

Nous reprenons la route en direction de Martel et la visite d’un moulin à huile de noix, labellisé site remarquable du goût, au cœur de la noyeraie familiale des Castagné, agriculteurs-exploitants de noix depuis six générations. Le moulin fonctionne toute l’année pour sa propre production d’huile et celle de particuliers (travail à façon). A cette occasion, nous avons eu la démonstration que notre chauffeur était un as du volant : 400 m en marche arrière, sur un chemin vicinal, pour rejoindre la cour du moulin … Bravo Vinh !

Ensuite, en accord avec le groupe et, bien entendu, avec notre chauffeur/accompagnateur, nous avons décidé de visiter Collonges-la-rouge, un des plus beaux villages de France. Une vraie petite merveille avec toutes ses constructions en gré rouge avivé par le soleil revenu.

Dernière soirée à notre hôtel et partage d’un apéritif offert par notre nouveau président … Merci Bernard ! Tout le monde a été ravi de ce moment de convivialité, occasion d’échanger sur nos impressions très positives de ce voyage !

Quatrième et dernier jour : direction Sayat, dans la banlieue de Clermont-Ferrand, qui nous a permis de visiter à nouveau un moulin à huile de noix, chargé d’histoire. En effet, un collectif de bénévoles, « le Grand Vert« , oeuvre depuis 1993 à la restauration de ce moulin dont les mécanismes sont mus par la seule force de l’eau, pour aboutir à une première presse en novembre 1999. Depuis, ce collectif continue, le vendredi et le samedi, à fabriquer (au compte goutte…) de l’huile de noix et de noisettes pour la vente, et fait partager aux visiteurs sa passion pour cette tradition. Un regret chez les membres : le président et « meneur » de l’association s’est éteint il y a quelques années, les membres de longue date vieillissent, et la relève avec des jeunes ne se concrétise pas… Signe des temps 🙁

Sur le chemin du retour, déjeuner à Clermont-Ferrand (un peu de marche dans des rues en travaux : pas forcément facile pour celles/ceux qui ont quelques difficultés…) et petit temps libre… l’occasion de faire la traditionnelle « photo de groupe » ; ensuite certains ont pu visiter la monumentale cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, en pierre noire de Volvic, d’autres ont flâné dans la ville… Puis, pour terminer, photo de groupe devant le monument à la gloire du héro local … Vercingétorix !

Retour vers 19h à Grenoble, heureux d’avoir partagé ce circuit, et nombreux sont prêts, semble-t-il, à repartir pour d’autres destinations, tant l’ambiance que la qualité de la prestation les ont conquis.

A bientôt !